Luminosité quand tu nous tiens!
- Nina Bossard Naturopathe
- 3 janv. 2019
- 2 min de lecture

Il n'est pas rare de rencontrer une petite baisse de moral en cette saison et pour cause : la luminosité affecte notre moral, dans un sens comme dans un autre. C'est le Dr Norman E. Rosenthal, psychiatre et chercheur au National Institute of Mental Health, qui, en 1984, étudia le premier le lien entre lumière et dépression. Outre la dépression saisonnière, autrement appelé « trouble affectif saisonnier » qui est une véritable pathologie identifiée à l’aide de symptômes précis, le manque de lumière naturelle nous affecte tous à des degrés plus ou moins élevés.
La lumière du soleil joue en effet un rôle fondamental dans la régulation de notre horloge biologique interne qui contrôle cycles d’éveil et de sommeil mais aussi la sécrétion d'hormones influant sur notre métabolisme et sur nos humeurs. Les rayons lumineux pénètrent l'œil et se transforment en signaux électriques afin d’atteindre le cerveau, où ils agissent sur les neurotransmetteurs et la production d’hormones. C’est le cas de la sérotonine qui régularise l’humeur et gouverne la production de la mélatonine, hormone responsable des cycles éveil-sommeil.
Au cours de l'hiver, les journées sont courtes et la luminosité moins intense passant de 100 000 lux* les jours les plus ensoleillés de l’été à parfois à peine 2 000 lux les jours d’hiver. La latitude dans la laquelle nous nous situons et notre mode de vie occidental n’arrangent pas les choses. La vie citadine, le travail de bureau, la pratique d’activité physique dans les salles de sport, sont autant de facteurs qui réduisent notre exposition quotidienne au soleil et l'éclairage d’intérieur est très différent du spectre lumineux du soleil, ce qui n’a absolument pas le même effet que la lumière extérieure.
Ainsi tout comme l’annonçaient les premiers hygiénistes, précurseurs de la naturopathie, pour contrer ces carences, il est recommandé de prendre régulièrement des bains de lumière naturelle et ce, surtout de novembre à janvier lorsque la lumière naturelle est la plus basse.
La consommation de petits poissons gras riche en acides gras de type oméga-3, semblerait également contrer la dépression saisonnière. L'apport de précurseurs à la fabrication de sérotonine et mélatonine à travers l'alimentation ou des compléments alimentaires seraient également une piste d'exploration intéressante, mais quoi de mieux que de faire appel aux éléments naturels ?
C'est la durée d'exposition (de 15 à 45min les jours les plus gris) et la régularité qui font l'efficacité d’une telle pratique. Bien sûr bain de soleil ne rime pas avec exposition prolongée...et ceci encore moins chez les nourrissons dont la peau ne serait pas suffisamment mature pour contrer les effets néfastes d'une exposition prolongée aux UVs. Enfin L'activité physique, outre ses nombreux bienfaits sur la sphère nerveuse, cardiovasculaire, osteo-articulaire ou encore émonctorielle, a prouvé son efficacité sur les syndromes dépressifs et notamment saisonnier.
Alors pourquoi ne pas coupler ces deux activités plaisir pour booster votre moral? Allez zou, il ne reste plus qu'à retroussez vos manches, levez vos mentons vers le ciel et c'est parti pour des balades chez Dame Nature !
Bon bain de soleil à tous !
*unité de mesure de la luminosité
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